Les longs métrages du moment
LA FÔRET DE MADEMOISELLE TANG
Partir ou rester? Le film brosse le portrait de plusieurs générations d’une même famille. Du XIXe siècle à nos jours, elles font face aux grands bouleversements sociaux en Chine et sont confrontées à plusieurs reprises à la décision de quitter leur pays.
Dates et billets
jeu. 7.9. • 14:15
Cinéma Trafo 2sam. 9.9. • 12:15
Cinéma Orientdim. 10.9. • 18:30
Cinéma Sterk 1Movies
The Egret River (Préfilm)
Dans son film d’animation poétique, dessiné à la main, Liu Wan-Ling raconte l’histoire d’un gardien qui travaille dans une grande ville. Au milieu des gratte-ciel, il découvre un petit bout de nature sauvage et y rencontre une aigrette lors de ses visites. Une relation profonde se développe entre l’homme et la nature, relation qui survira même aux activités destructrices des machines de construction qui s’approchent.
Mise en scène Wan-Ling Liu Durée 20' langue sans dialogue pays Taïwan année 2022La forêt de Mademoiselle Tang
Vers le milieu du XIXe siècle, à l’époque de la guerre de l’opium, Hio Tang, un menuisier talentueux, mais plutôt pauvre, vit avec sa femme et leur fils Siao Yi dans le sud-est de la Chine. Les Européens ayant bloqué le port, il ne peut pas livrer une commande importante au Cambodge. Les conditions sont difficiles et il parvient à peine à couvrir les besoins de sa famille, mais lui et ses proches ne perdent pas pour autant leur optimisme et se soutiennent mutuellement. Au fil des années, Hio Tang continue d’effectuer des travaux de bois jour après jour, transmettant son savoir à son fils. Ainsi, le temps passe, des bouleversements majeurs hantent la Chine, et en même temps une chronique familiale dramatique s’étend sur plusieurs générations. La famille est sans cesse confrontée à la question de savoir si elle doit partir ou rester. Ce n’est qu’en 1940, sous l’occupation japonaise, que le fils de Siao Yi décide finalement de s’exiler.
Dans son deuxième long métrage «La forêt de Mademoiselle Tang», le réalisateur franco-cambodgien Denis Do nous offre un regard émouvant sur la société chinoise et nous permet ainsi de mieux comprendre son histoire récente. C’est d’ailleurs une magnifique musique de film qui traverse ce long métrage, composée par Thibault Kientz-Agyeman, qui intègre dans sa musique des instruments traditionnels chinois comme l’erhu. Denis Do et Kientz-Agyeman avaient déjà collaboré pour le premier film de Dos, «Funan», qui avait suscité l’enthousiasme à Fantoche en 2018 et remporté le Cristal du meilleur long métrage au Festival d’Annecy. (Xenia Nguyen)